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Conférence "Sagesses d'Asie" - La Garde- Café Philo avec Philippe Granarolo- 27 /11/15

Conférence "Sagesses d'Asie" - La Garde- Café Philo avec Philippe Granarolo- 27 /11/15
Conférence "Sagesses d'Asie" - La Garde- Café Philo avec Philippe Granarolo- 27 /11/15
Conférence "Sagesses d'Asie" - La Garde- Café Philo avec Philippe Granarolo- 27 /11/15
Sagesses d'Asie........
Un voyage en direction de l'Orient, lieu de " vices et vertus " pour l'Occident depuis l'Antiquité.
Ce soir : pas question de rendre raison de l'immense richesse philosophique , esthétique et spirituelle de l'Asie mais de prendre occasion de repenser nos propres questionnements à la lumière de penseurs "du soleil Levant".
Au delà des poncifs et lieux communs( Regis Pouret) : Daï Lama qui sourit tout le temps et connaît Richard Gere, yin/Yang: les Laurel /Hardy de la Philo: on les connaît mais on ne sait jamais lequel !
Des lectures : Éloge de l'ombre /Tanizaki: le trouble du Jade et Mankel( dernier livre) /la vie est faites de singularités
Les thèmes sous le regard des définitions traditionnelles de la sagesse
1 - Sagesse comme qualité de celui qui possède une juste connaissance des choses/ contre les absolus: pensée de l'entre deux, de l'esquisse, du "se faisant"Taoïsme et impressionnisme
- 2-qualité de celui qui agit avec prudence/ pensée asiatique de la transition/ moment oppurtun(l'air os)/ le Zen et l'épicurisme
-3-ideal de vie/ Asie: méditation- exercice du corps- médecine/ stoïcisme / travailler sa vie : " le lustre des mains"
Questions: différence entre religion/spiritualité
- être en accord avec la vie et ses moments/âge , la méditation, la peur des passages/ transition de l'existence(changer)
Pour poursuivre.............
"Ce sont les Chinois encore qui apprécient cette pierre que l’on nomme le jade : ne fallait-il pas, en effet, être des Extrême-Orientaux comme nous-mêmes, pour trouver un attrait à ces blocs de pierre étrangement troubles, qui emprisonnent dans les tréfonds de leur masse des lueurs fuyantes et paresseuses, comme si en eux s’était coagulé un air plusieurs fois centenaire ? Qu’est-ce donc qui peut bien nous attirer dans une pierre telle que celle-là, qui n’a ni les couleurs du rubis ou de l’émeraude, ni l’éclat du diamant ? Je l’ignore, mais à la vue de la surface brouillée, je sens bien que cette pierre est spécifiquement chinoise, comme si son épaisseur bourbeuse était faite des alluvions lentement déposés du passé lointain de la civilisation chinoise, et je dois reconnaître que je ne m’étonne point de la dilection des Chinois pour de pareilles couleurs et substances.
Pour en venir au cristal de roche,l’on en a,ces temps-ci,importé de grandes quantités du Chili, mais comparé au cristal du Japon, celui du Chili pèche par excès de pureté et de limpidité. Le cristal que l’on trouve depuis toujours dans la province de Ka.i, dont la transparence est toute brouillée de légers nuages, donne de ce fait l’impression d’une plus grande densité ; quant au cristal qui contient des «pailles», celui qui dans sa masse renferme des parcelles de matière opaque, celui-là nous procure un plaisir plus vif encore.
Le verre lui-même, ce verre de Kanryû, par exemple, qu’avaient obtenu les Chinois, n’est-il pas plus proche des jades ou des agates que des verres d’Occident ? Les Orientaux connaissaient depuis très longtemps les secrets de la fabrication du cristal, mais celle-ci ne s’est jamais développée comme en Europe ; si la céramique par contre a fait chez nous des progrès considérables, c’est là encore, sans aucun doute, un fait en rapport avec notre génie national.
Non point que nous ayons une prévention a priori contre tout ce qui brille, mais à un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les reflets profonds, un peu voilés ; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré, qui évoque irrésistiblement les effets du temps. «Effets du temps», voilà certes qui sonne bien, mais à dire vrai, c’est le brillant que produit la crasse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, «le lustre de la main», les Japonais disent «l’usure» : le contact des mains au cours d’un long usage, leur frottement, toujours appliqué aux mêmes endroits, produit avec le temps une imprégnation grasse ; en d’autres termes ce lustre est donc bien la crasse des mains."
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Valérie Dufayet

Professeur de Philosophie Organisatrice d'Ateliers de Philosophie pour enfants et adultes Consultation philosophique Formatrice pour Atelier Phil'Osons en Entreprises et Associations Animatrice de rencontres culturelles
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